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mariedéblog
17 mars 2007

j'ai adoré "la vie des autres" !

Est-ce donc moi, est-ce donc le retour précoce du printemps ou est-ce que vous êtes d'accord que nous avons rarement eu la chance d'avoir autant de bons films de cinéma?

J'ai vu "la vie des autres" et, pardonnez-moi de vous relater en tout premier une anecdote ayant un rapport lointain (mais une causalité si proche) avec le film: à la sortie, après la séance, une spectatrice qui s'était attardée comme nous jusqu'à la fin du générique, me dit, toute joyeuse:"Ah comme l'acteur est beau. Je ne vais pas en dormir ce soir. Il est beau non? Oh là là, quel phantasme d'acteur !" Si j'ai commencé par "ça "c'est parce que "ça" dit bien le bonheur qui submerge après un tel film !

Dans la RDA de Honecker, quelques années avant la chute du mur, la Stasi surveille tout le monde, y compris ses propres membres. Le danger pour les citoyens provient tant de l'ambiance policière qui règne dans le pays que de la rivalité féroce entre les membres de la classe politique. Les artistes, les intellectuels sont en ligne de mire et l'un d'eux, dont le plus grand crime est d'être l'amant d'une actrice aimée d'un ministre, est mis sur écoute et filé. C'est G qui est chargé de l'espionner. G, chargé de "la vie des autres", lui qui n'a pas de vie. Derrière son regard mélancolique, aucun signe de vie, aucun désir ne percent pendant la première heure du film. Jusqu'au moment où on l'entend supplier une pute de rester un peu plus longtemps avec lui, après l'amour.

La suite, je la tais car vous devez voir ce film et vous laisser guider jusqu'à cette suite. Quelques personnages clés:

Georg Dreyman, romancier, essayiste à succès. Il a peur; peur de perdre sa compagne comme il le dit? ou peur de voir la vérité qui l'entoure?

Christa-Maria Sieland: "son" actrice, sa compagne. Elle a une double vie: une vie avec ses anti-dépresseurs (alors que plane l'ombre du ministre) et une autre avec son amant. L'aime-t-elle? Elle ne le dit jamais,à aucun moment.

Gerd H Wiesler: Il est l'homme que la STASI lance aux trousses de Dreyman. A aucun moment, aucun rictus, aucune expression ne permettent de savoir que cet homme du devoir peut éprouver des sentiments. Et pourtant, la fascination s'installe, elle va et vient, menace de trahir et triomphe.

Bruno Hempf: c'est le ministre. Cynique, retors, rompu aux arcanes du pouvoir et aux turpitudes des régimes communistes.

La mélancolie domine le film: elle explique le suicide du poète, interdit de publication; les anti-dépresseurs de la diva; la solitude de GHW, les peurs de Dreyman...elle s'insinue jusqu'à vous, vous gagne avec la musique de Gabriel Yared. Et puis l'espoir. L'optimisme sur la nature humaine. Malgré sa noirceur quotidienne, elle est capable de sursauts inimaginables, même sous le règne de la terreur. Ainsi, quand Christa-Maria cède à la terreur (je n'aurais pas fait mieux !), on pense que le régime a tout gangrené et puis non !

On est loin de l'humour décalé de "Goodbye Lenin" mais à quelques années de la chute du mur. Le ver était donc dans le fruit !

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