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mariedéblog
26 août 2007

Du soleil et des nanas

Paris me revoilà. Bronzée, requinquée au bord d'une plage ensoleillée. Pour cette dernière semaine de vacances, nous avions choisi la formule club "tout compris" et elle tenait ses promesses. Il y'avait là beaucoup de couples, apparemment heureux, entourés de jeunes ou moins jeunes enfants, se déchaînant tous les soirs sur les pistes. Pourquoi donc ai-je surpris le regard gourmand de l'un des maris sur une femme qui n'était pas la sienne? Les femmes ne sont pas plus fidèles mais elles draguent plus discrètement, c'est certain. Nous étions aussi quelques femmes avec enfants. "Femmes seules" pouvait-on lire sur l'étiquette mais, dans le tas, il y'avait de tout: des femmes venues seules, ayant laissé un mari, un ami, un amant trop occupé; des femmes seules qui ne le sont pas restées longtemps. Et aussi des femmes seules qui entendaient le rester, défendant farouchement leur territoire, décalant leurs heures de repas et séchant le spectacle du soir.

J'ai croisé aussi des jeunes en bande, bien de leurs personnes, jeunes gens en maillots siglés, qui enfilaient vite fait un polo Lacoste pour les repas, jeunes filles discrètement maquillées, dont les bikinis minuscules ne révélaient pas un gramme de cellulite. Ils se ressemblaient tous, à s'en désespérer; ne semblaient s'intéresser qu'à eux-mêmes, les filles lisaient Closer et Voici, les garçons se ruaient sur l'équipe, tous les matins, au kiosque à journaux. Ils étaient de tous les sports ! Le soir, ils étaient toujours en bande pour le jeu apéro, et toujours ensemble sur les pistes. Mais voilà que l'un d'eux s'est mis à lorgner l'une de mes filles. Elle n'est ni sportive, ni "siglée", ni maquillée. Elle était venue avec sa pile de piles pour préparer sa prépa et évitant la piscine, trop bruyante, elle s'isolait dans un coin de la page avec Jean-Jacques Rousseau, ses lunettes de myope sur le nez. D'abord discret, il s'arrangeait pour passer et repasser devant notre table à chaque repas, puis enhardi par un sourire timide, oh surprise, il a fait bande à part, histoire de montrer qu'il était libre de tout engagement. La suite leur appartient...

Partie une semaine, j'avais laissé Paris et mon mari sous la pluie. Je les ai retrouvés pareil !

C'est fou comme on se vide la tête en une semaine. Au point de la remplir d'angoisses "spécial mois d'août". Comme cette crise des subprimes qui ressemble désormais à une tempête dans un verre d'eau et qui nous a tenu en haleine, sous les cocotiers. A lire les analyses angoissés de la presse économique, nous frôlions le crash; les entreprises se retrouvaient étranglées; les hommes et femmes d'affaires audacieux sur la paille; les salariés dans la rue. Quand les médias ne nous ont pas donné du grain à moudre au mois d'août? C'était quand la dernière fois, rappelez-le moi ?

Vu hier au beau film, "Caramel" par une metteure en scène libanaise, Nadine Labaki. 4 femmes dans un institut de beauté, 4 femmes avec leurs beautés bien à elles, leurs soucis aussi. Le film baigne dans la grâce de bout en bout. Elles sont si touchantes. Dans un univers déglingué, elles ont grandi en préservant la part du rêve. Leur voisine, Rose, a vieilli seule et la voilà qui découvre l'amour.

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