"Le héros de la famille" et l'anti-héros"

Noël aux tisons? Non au cinéma. Pour voir "Le héros de la famille", la saga d'une famille qui n'en est pas une, où le papa, Gabriel, n'est pas le père. Il a pris un homme, Nicky, sous sa protection. Il va bosser avec lui, devenir son "fils"...mais à l'heure de la mort voulue, il n'est pas l'héritier. Ce coup de théâtre va faire l'effet d'un coup de tonnerre: les enfants de Nicky, à qui échoit l'héritage et qui, chacun à sa façon, fait tout pour arrêter cette lignée de "saltimbanques"vont ressouder la famille autour du "Perroquet bleu". Thierry Klifa nous conte ici, à sa façon, l'inné et l'acquis, dans tous les sens des termes. Mais personne ne nous dit qui est l'héros de la famille qui nous donne son titre au film: est-ce Nicky, ce père looser, que ses enfants dénigrent et rejettent avant de revenir vers lui? Est-ce le grand absent, qui n'appartient à la famille que parce qu'il l'a soudée autour du "Perroquet bleu"? Est-ce la mère de Nino (époustouflante Catherine Deneuve) , qui, sous ses airs lointains, est au fait de tous les secrets? On en oublie de se poser la question, bercés par les chansons susurrées  par Emmanuelle Béart, sublime et qui montre, à son tour, que "bon sang ne saurait mentir". Une comédie musicale où la réflexion sur la dévolution matérielle et immatérielle (l'héritage, la paternité) ouvre des pistes...Une autre comédie, celle-là dirigée par l'éternel anti-héros du cinéma américain. J'ai nommé Woody Allen. C'était le soir-même et ç'était sur Paris-première. "Tout le monde dit I love you". De Paris à New York en passant par Venise, les affaires de coeur du metteur en scène-acteur ne s'arrangent pas mais se mélangent, sous le regard adulescent de sa fille. ..

Et vous, qu'avez-vous fait de votre sapin?