Un silence très pro
Depuis quelques jours, je suis ailleurs. Après une courte mais si belle escapade, à l'occasion du Pont de l'Ascension, je me suis remise au boulot, avec une énergie nouvelle et le sentiment d'y être plus utile qu'ailleurs. Les temps sont durs dans l'édition en ce moment. Je vous avais déjà fait part de quelques dérives éditoriales. Ce qui est plus difficile, c'est la désaffection des clients. Les librairies sont vides et, pour nous éditeurs, le libraire, c'est notre vitrine permanente et notre principale source de CA. Donc, moins ça bosse, plus on bosse: appeler les libraires pour prendre le pouls de la situation, les dissuader de faire des retours aussi: dès que les libraires sont désoeuvres, hop, ils mettent en cartons et, hop, retour à l'envoyeur! Pour les libraires c'est en effet l'occasion de se refaire (en trésorerie) et, aussi, de faire de la place dans les rayons. Mais je me demande ce qu'ils auront à vendre quand la reprise sera là. Car oui, incorrigible optimiste, je flaire la reprise: depuis lundi, le téléphone sonne plus souvent. Comme je sais qu'on ne m'appelle pas pour me proposer un poste de ministre (tous pris jusqu'aux législatives au moins !), je suis tranquille et très affable. Pour l'instant, les libraires se renseignent (toujours très aimables), ils veulent savoir quand les repré passeront les voir pour les commandes de rentrée. Ah les sacro-saintes commandes de rentrée...Ce sera l'objet de mon prochain post. Promis et bonne soirée !